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Discours de François Deligné lors de la cérémonie du 8 mai 2014

Commémoration de la capitulation nazie

Fin de la seconde guerre mondiale

8 mai 2014

 

Mesdames et Messieurs les Élu/es,

Mesdames et Messieurs les Représentants de la sécurité publique et de la sécurité civile,

Mesdames et Messieurs les Représentants d’établissements scolaires et d’associations,

Mesdames et Messieurs les Représentants d’Anciens combattants,

Mesdames et Messieurs, cher/es ami/es,

 

Nous sommes réunis aujourd’hui, comme chaque 8 mai, pour commémorer ensemble la capitulation de l’Allemagne nazie, qui marqua la fin de six longues années d’une guerre abominable ; une guerre qui décima près de 50 millions de personnes et meurtrit tant de peuples et tant de familles en France, en Europe et dans le Monde.

 Nous sommes rassemblés aujourd’hui afin de rappeler le souvenir des disparus, saluer le combat des soldats et des résistants et célébrer leur victoire sur le nazisme. 

Au cœur même de notre Continent européen, là où se sont élevés en d’autres temps de formidables espoirs de fraternité, de liberté et de justice, la barbarie hitlérienne détruisait toute dignité humaine et emmenait à la mort celles et ceux qui avaient pour seul tort d’être juifs, tziganes, handicapés, homosexuels ou opposant politique. Oui, cette idéologie mortifère théorisait et organisait l’extermination systématique d’une partie de l’Humanité.

 

En ce 8 mai 2014, souvenons-nous ;

 

Souvenons-nous qu’il y a 70 ans, le 6 juin 1944, les troupes alliées débarquaient sur les plages Normandes, après celles d’Afrique du Nord et d’Italie, emmenant avec elles cet impérieux élan vers la liberté. C’est au prix de leur sacrifice, et de celui de tant d’autres combattants, que nous avons l’insigne chance de vivre dans un pays libre. Rendons-leur à tous un respectueux hommage.

 Il y a 70 ans, le 1er août 1944, la deuxième division blindée menée par le général Leclerc foulait le sol Français pour la première fois depuis ce terrible été 40. Marchant avec abnégation et courage vers la capitale, elle libéra Guyancourt les 23 et 24 août.

Il y a 70 ans, à la veille de la Libération, tombaient sous les balles ennemies Jean LANOT et Jean-René ALLVIGER, deux jeunes résistants de 22 et 25 ans. Une stèle a été érigée à l’endroit même où ils ont été fusillés, non loin d’ici, au lieu-dit « Bois Robert ».

 Comme tous les ans, chaque 8 mai avant la cérémonie commémorative, les anciens combattants et la Municipalité de Guyancourt se sont recueillis devant la stèle édifiée à leur mémoire. Nous nous souvenons alors avec émotion, qu’au milieu de la haine et du désespoir, ces jeunes gens sont morts pour que restent vivants les idéaux de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.

 Saluons leur courage et ceux de toutes les résistantes et résistants qui se sont levés contre l’occupant et ont ainsi sauvé l’honneur de sociétés où le silence honteux et la collaboration l’avaient d’abord emportés.

 Se souvenir, témoigner, transmettre sont des actes forts.

 tiens tout particulièrement  à saluer les Fédérations d’anciens combattants qui travaillent sans relâche, avec la ville, pour que perdure cette mémoire, notamment auprès des collégiens, régulièrement présents à nos côtés lors des commémorations.

Ce travail est essentiel,

  • Essentiel pour transmettre notre mémoire aux jeunes générations,
  • Essentiel pour communier autour des valeurs humanistes que beaucoup ont défendues dans leur chair et au prix de leur vie ;
  • Essentiel enfin pour rester vigilant à l’égard de tous les mécanismes qui peuvent mener au Totalitarisme : la peur de la différence,  la haine de l’Autre et de l’étranger, le repli sur soi.

 

En cet instant, je me souviens qu’il y a 70 ans, des européens, et notamment des Allemands, des Anglais, des Français ont perdu la vie sur notre sol. Au milieu de cette folie guerrière, les frontières entre nos pays étaient sans cesse violées, transgressées, conquises et reconquises.

 70 ans plus tard, ces mêmes frontières sont constamment franchies, cette fois-ci pacifiquement. Le Maire d’une commune allemande peut même participer en France à la commémoration de la fin de la seconde Guerre mondiale. Ainsi Uwe Raab, le Burgmeister de Pegnitz, commune jumelée avec Guyancourt, était présent à la cérémonie du 8 mai de l’année dernière pour transmettre un message de paix, de liberté et d’amitié entre nos peuples. Je serai d’ailleurs présent, avec la force de ce même message, le 30 mai prochain, pour commémorer à ses côtés à Pegnitz le centenaire de la première guerre mondiale.

 

Année après année, la paix s’est durablement enracinée sur notre continent et avec elle, les valeurs républicaines et démocratiques. A nous de les préserver. A nous de défendre cette belle idée européenne fondée sur le rapprochement des Hommes et le respect de leurs droits les plus fondamentaux.

 

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